Les LGBTQ-phobies, c’est l’ensemble des attitudes, actes et paroles qui rejettent ou discriminent les minorités de genres et sexuelles. Ces discriminations prennent plusieurs formes et peuvent être vraiment diverses. Que ce soit des commentaires désagréables, du rejet social ou même des actes violents, ces comportements ont un impact profond sur la santé mentale et le bien-être des personnes LGBTQ+. Elles peuvent aussi être plus subtiles et structurelles, comme à travers l’hétérosexisme ou le cissexisme.

Les LGBTQ-phobies peuvent donc se manifester de différentes manières. Parfois, il s’agit de violences concrètes, comme des insultes ou des agressions physiques. Mais d’autres fois, c’est plus insidieux. Par exemple, ça peut être le fait d’associer un style vestimentaire ou un comportement à une orientation sexuelle particulière, ou encore de présumer automatiquement que quelqu’un est hétérosexuel.le.

Ces discriminations ne touchent pas seulement la manière dont les personnes LGBTQ+ sont perçues ou traitées. Elles ont aussi un impact direct sur l’accès à des espaces sûrs, aux soins de santé, à l’emploi et bien d’autres aspects de la vie. Combattre ces discriminations, c’est d’abord apprendre à mieux comprendre ces enjeux, à être plus ouvert.e d’esprit et à montrer de la solidarité envers toutes les identités sexuelles et de genre. En créant des environnements plus inclusifs et respectueux, on peut vraiment faire la différence pour réduire ces oppressions et garantir le bien-être de tout le monde, peu importe l’identité de chacun.e.

Pour te donner une idée plus précise, voici quelques termes qui englobent les LGBTQ-phobies:

L’hétérosexisme

C’est une idéologie qui place l’hétérosexualité comme la norme et qui valorise cette orientation au détriment des autres. Ça crée une pression pour se conformer à des attentes précises, comme le fait d’être attiré.e par le sexe opposé. Les personnes qui ne se définissent pas comme hétéros peuvent alors se sentir marginalisées, invisibilisées, ou même forcées de cacher qui elles sont par peur du jugement ou de la discrimination.

Le cissexisme

Il fonctionne de façon similaire, mais cette fois, il impose la norme cisgenre. En gros, c’est l’idée que le genre qui t’a été assigné à la naissance est forcément celui avec lequel tu dois vivre toute ta vie. Les personnes trans et non binaires sont donc particulièrement touchées par ce type de discrimination. Elles peuvent se retrouver face à des comportements ou des attitudes qui invalident leur identité de genre, et parfois même à des violences ou à des situations d’exclusion.

Ces deux formes de discrimination créent des obstacles énormes pour les personnes qui ne correspondent pas aux normes cisgenres ou hétérosexuelles, les affectant à la fois sur le plan personnel et dans leur accès à des droits essentiels comme la sécurité, la santé ou l’emploi.

Homophobie

L’homophobie, c’est quand des attitudes, des comportements ou des paroles rejettent ou discriminent les personnes parce qu’elles sont homosexuelles, ou parce qu’on pense qu’elles le sont. En gros, c’est tout ce qui renvoie à des préjugés ou des actions négatives envers les personnes qui aiment ou sont attirées par des gens du même genre qu’elles. C’est une forme de discrimination qui pousse certaines personnes à cacher qui elles sont par peur du jugement ou des répercussions.

Même au sein de la communauté gay, il arrive qu’il y ait de l’homophobie, souvent liée au genre et à l’expression de celui-ci. Par exemple, l’efféminophobie est une forme de discrimination qui rejette les hommes gays ou bisexuels perçus comme «trop efféminés» ou «pas assez masculins». Certaines personnes dans la communauté peuvent valoriser des stéréotypes de virilité, ce qui crée du rejet envers ceux qui ne correspondent pas à ces normes. En gros, on peut se retrouver à juger ou marginaliser des gens pour la façon dont ils expriment leur genre, même dans des espaces qui devraient être inclusifs et accueillants pour tout le monde.

Transphobie

La transphobie, c’est quand des attitudes, des comportements ou des paroles rejettent ou discriminent les personnes trans. En résumé, c’est quand quelqu’un a des préjugés ou agit de façon négative envers une personne juste parce qu’elle ne s’identifie pas au genre qui lui a été assigné à la naissance.

La transphobie peut se manifester de différentes façons, que ce soit par des insultes, des violences, du rejet, ou même des politiques et des lois qui refusent de reconnaître ou de respecter les droits des personnes trans. Ça peut aussi être plus subtil, comme le fait de refuser d’utiliser les bons pronoms ou de questionner sans cesse l’identité de genre de quelqu’un. La transphobie crée un environnement où les personnes trans se sentent souvent invalidées, exclues ou en danger.

Biphobie

La biphobie, c’est quand des attitudes, des comportements ou des paroles rejettent ou discriminent les personnes bisexuelles, ou celles qu’on perçoit comme telles. C’est une forme de préjugé qui vise les personnes qui sont attirées par plus d’un genre. La biphobie peut venir à la fois des milieux hétérosexuels et des milieux LGBTQ+, où les personnes bisexuelles peuvent être marginalisées ou invalidées.

Elle peut se manifester de plusieurs façons: des remarques comme «Tu es juste indécis.e», «C’est juste une phase», ou encore l’idée que la bisexualité n’est pas une orientation «réelle». Les personnes bisexuelles peuvent aussi être stigmatisées comme étant «trop» ou «pas assez  attirées par un genre spécifique, ou accusées d’être infidèles juste à cause de leur orientation.

La biphobie crée une pression sur les personnes bi pour qu’elles se conforment à une orientation plus facilement «comprise» et peut pousser certaines d’entre elles à cacher leur bisexualité par peur du rejet.

Mononormativité

La mononormativité, c’est l’idée que la monogamie (une relation romantique ou sexuelle exclusive entre deux personnes) est la norme et même la «bonne» façon d’être en couple dans notre société. Elle crée une pression sociale forte pour que tout le monde cherche ce type de relation, en excluant ou en stigmatisant d’autres formes de relations, comme le polyamour ou les relations ouvertes. Cela signifie que des gens qui préfèrent avoir plusieurs partenaires de manière éthique peuvent être jugés ou incompris, simplement parce que leur façon d’aimer ne correspond pas à ce que la société considère comme «normal».

Ressources externes